News : À Rives-en-Seine
Le 27/11/2020 à 00h00
Caux Seine agglo s’engage dans la restauration d’une nouvelle zone humide. Après celle du quartier du Four à Chaux à Lillebonne, lancée en septembre 2019, elle procède à la renaturation d’un nouveau site remarquable à Saint-Wandrille-Rançon /Rives-en-Seine, sur le site du Caudebecquet. Et comme à Lillebonne, la première étape de ce chantier au long cours passe par l’abattage de peupliers malades qui deviennent dangereux puisqu’ils menacent de tomber.
L’entreprise d’Yvetot, Forêt environnement, va procéder à partir du mardi 30 novembre 2020 à cette opération après l’obtention d’une autorisation de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, l’aménagement et du logement). Un nouveau paysage va se dessiner en entrée de ville de Caudebec-en-Caux / Rives-en-Seine puisque ce sont quelques 500 arbres sur une emprise de 3,1 hectares qui vont être mis à terre. En début d’année 2021, randonneurs et cavaliers pourront de nouveau emprunter ce site traversé par un circuit de randonnée, le GR 2. « Comme les peupliers constituaient une vraie menace pour l’humain, nous avons fait le choix par mesure de sécurité de fermer l’accès à ce circuit au cours de l’été 2020 », indique la cellule « Aménagement et environnement » de Caux Seine développement, l’agence de développement économique de Caux Seine agglo, en charge de ce projet.
La peupleraie deviendra de nouveau accessible mais les souches des arbres abattus seront encore en place.
Un site exceptionnel dégradé
Ce site du Caudebecquet, une zone humide très dégradée aujourd’hui dans ses fonctions écologiques, est située dans un contexte remarquable, au sein du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine. Elle s’inscrit dans le site classé de la basse vallée de la Rançon. Qui plus est, il est en contact avec le marais de Saint-Wandrille, inscrit au réseau de protection européen de la nature, Natura 2000, du fait de la richesse et la rareté des espères et habitats qu’il réunit. Un marais longé à la fois par la Rançon et son affluent, la Fontenelle, à quelques dizaines de mètres de la Seine.
Caux Seine agglo juge important de rendre à la zone humide du Caudebecquet son aspect naturel pour favoriser un meilleur dialogue avec les sites remarquables qui le bordent.
Une zone dégradée ? Le site du Caudebecquet l’est en raison de multiples interventions humaines, au fil des ans. La plantation d’une peupleraie qui n’est plus entretenue, l’installation de lagunes artificielles pour permettre la retenue des eaux en provenance de la station d’épuration de St-Wandrille-Rançon et la présence de nombreux remblais de matériaux inertes.
Un chantier d’archéologie préventive en 2021
Caux Seine agglo programme un chantier de restauration échelonné jusqu’à trois ans pour permettre et l’enlèvement de ces remblais et l’installation de la Fontenelle dans son lit naturel pour favoriser le retour de l’éco-système propre aux zones humides.
« Le chantier se déroulera en plusieurs étapes qui nécessiteront de nouvelles fermetures provisoires du sentier de randonnée », précise Caux Seine développement.
La DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles) impose la conduite d’un chantier d’archéologie préventive en 2021 sur le site de la Peupleraie qui représente près de la moitié de la surface de la zone humide. « La proximité immédiate de l’Abbaye de Saint-Wandrille impose cette vérification. Des indices historiques peuvent être enfouis sous terre. C’est aussi la raison pour laquelle nous ne débarrassons par le site des souches de peupliers jusqu’à cette intervention. Leur suppression immédiate entraînerait le souillage du chantier des futures prospections archéologiques. »
Ce chantier achevé, Caux Seine agglo pourra programmer la dépollution des lagunes. Une étape envisagée en 2022. Ce n’est que par la suite que les interventions de renaturation de la zone humide pourront être entrepris.
« Il s’agit d’un chantier long et complexe qui peut être mal perçu des randonneurs du fait des interdictions successives d’accès au GR 2. Mais si nous intervenons, c’est bien pour redonner au site un aspect plus qualificatif, qu’ils apprécieront. Nous nous inscrivons dans une démarche globale de valorisation de la vallée de la basse rançon. Et de manière plus générale, à l’échelle du territoire, dans une démarche d’amélioration environnementale. D’autres sites, le long de la Seine, sont déjà repérés pour faire l’objet d’une renaturation. Ces chantiers vont améliorer le cadre de vie sur Caux Seine agglo », analyse Patrick Pesquet, vice-Président de Caux Seine agglo en charge de la planification, l’urbanisme et de l’aménagement.
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